Nous avons interrogé Maxime Giroud, dirigeant-fondateur de Merlin. Celui qui se qualifie dans son entreprise de « premier de frottée » a lancé une gamme de produits ménagers à la fois efficaces et écologiques. Il a fait de la liste d’ingrédients courte un argument de vente. Promoteur d’un savoir-faire artisanal, son positionnement ressemble beaucoup à celui de Peau Douce Factory, que nous avons précédemment interviewé. Entretien !
Refrance : Comment décririez-vous votre entreprise ?
Maxime GIROUD : MERLIN veut porter l’alternative aux produits d’entretien avec le plus faible impact environnemental. On propose donc des produits d’entretien réduits en poudre. Le principe ? Des formules courtes, aussi claires que du fait-maison, avec l’efficacité et la simplicité en plus : 2 cuillères à café de produit MERLIN dans 500ml d’eau du robinet, c’est prêt !
Refrance : Pourquoi ce choix de produits ?
Maxime GIROUD : Les produits d’entretien ont un impact majeur sur notre environnement et notre santé. Il s’en vend 150 millions chaque année (rien que pour les nettoyants en spray), qui sont constitués de plus de 90% d’eau, de formules assez opaques utilisant des ingrédients parfois nocifs, dans un contenant en plastique qu’on jette alors qu’il est encore en parfait état !
Bref, on est dans une aberration environnementale totale !
Si on ajoute à cela le greenwashing de masse qui veut donner l’illusion que ces produits sont clean ou vont nettoyer magiquement sans aucun effort, on conclut assez vite qu’il y a besoin d’un grand ménage…
Refrance : Selon vous, qu’est-ce qui fait la force de Merlin?
Maxime GIROUD : La force de MERLIN, c’est de proposer une alternative avec une cohérence globale :
- Les formules les plus COURTES possibles tout en étant efficaces,et
- Un format en VRAC qui réduise au maximum l’emballage,
- Une fabrication en LOCAL à 100% en atelier d’insertion.
Refrance : Quels sont vos objectifs avec Merlin ?
Maxime GIROUD : -> Proposer l’alternative qui aille le plus loin possible dans la cohérence globale : des formules courtes et efficaces, un discours marketing vrai, très éloigné du greenwashing que l’on voit partout.
-> Et développer un projet qui contribue à valoriser le travail de personnes éloignées de l’emploi.
Refrance : Comment avez-vous choisi de financer le lancement de votre entreprise ?
Maxime GIROUD : J’ai commencé avec un financement propre, une bonne manière de montrer combien l’on croit à son projet, en s’impliquant totalement ! Et pour avoir un peu plus d’amplitude, je me suis approché d’associations et de structures comme l’AFACE, RÉSEAU ENTREPRENDRE, et FRANCE ACTIVE pour les convaincre de soutenir mon lancement par des prêts d’honneur !
Refrance : En tant qu’entrepreneur, qu’est-ce qui vous passionne ?
Maxime GIROUD : Tout d’abord la grande LIBERTÉ de pouvoir proposer d’autres manières de faire, en ayant une vision holistique qui assure une grande cohérence, et puis l’AGILITÉ de pouvoir faire avancer les choses très vite !!
Refrance : Quel est votre parcours avant d’avoir lancé Merlin ?
Maxime GIROUD : J’ai travaillé pendant 11 ans au sein de Nestlé dans la fonction marketing ! Ce que j’aime c’est le produit, et la rencontre entre un produit et ses consommateurs ! La rupture qui m’a décidé à me lancer dans l’entrepreneuriat, c’est d’être parti 2 ans pour une expérience de volontariat en famille en Haïti. Nous avons tout quitté avec ma femme et nos filles dans le but de donner un peu de temps ! En réalité, nous avons surtout beaucoup reçu. Et nous avons eu envie de consommer autrement, d’aller vers des solutions plus simples et plus respectueuses de notre maison commune sans pour autant faire de compromis sur le reste.
Refrance : Quels conseils donneriez-vous à un entrepreneur qui rêve de se lancer ?
Maxime GIROUD : Il faut s’entourer, c’est mieux de partir à plusieurs dans l’aventure ! Et puis essayer de se mettre en relation avec un maximum de personnes pour venir enrichir son idée initiale qui va forcément évoluer au fur et à mesure !
Enfin, se fixer un objectif clair : qu’est-ce qui me motive dans cette aventure ? Essentiel pour pouvoir y revenir dans les moments un peu plus arides de l’entrepreneuriat.
Aujourd’hui, les entreprises comme Merlin n’hésitent pas à travailler directement avec le consommateur final. On parle de DNVB. Ce type d’entreprises utilise beaucoup les leviers de growth hacking, comme l’e-mail marketing ou le data scraping.
