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Le boom attendu de la voiture d’occasion

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Le marché du véhicule d’occasion ne se porte pas bien à l’heure actuelle. Si l’on compare la situation avec les derniers chiffres connus, nous sommes à 416 874 immatriculations en mai 2023. Or, c’est bien inférieur à la même période en 2019 (454 757). Ce repli de 13,6% s’explique par deux facteurs. Premièrement, il y a une reprise du marché du véhicule neuf avec davantage d’immatriculations de voitures sorties d’usine. Et, deuxièmement, l’inflation vient rogner le budget des ménages les plus modestes et des classes moyennes, traditionnels acquéreurs de véhicules d’occasion.

Le marché de la voiture d’occasion bouleversé par la Covid-19

Mais, si nous faisons un petit historique, il faut bien avouer que le marché du véhicule d’occasion a été chahuté ces dernières années. Avec la Covid-19, la pénuries de semi-conducteurs (ainsi que celle d’autres composants électroniques) et les difficultés logistiques ont allongé les délais d’attente pour les véhicules neufs (en bloquant les lignes de production). Mathématiquement, ce manque d’offres a créé une hausse des prix sur le marché de la voiture d’occasion. Le véhicule de seconde main a donc connu un boom, qui marque le pas à l’heure actuelle.

Ainsi, on peut constater depuis la fin du Covid un net ralentissement de l’achat de véhicules d’occasion. Cela s’explique par un excès de vente pendant le Covid (beaucoup de ménages ont sauté le pas pour vendre leur voiture avec l’envolée des prix), mais aussi à des offres commerciales très agressives des constructeurs automobiles qui veulent retrouver leurs parts de marché pré-pandémie et faire oublier leur mauvaise organisation face à la crise sanitaire. Néanmoins, la tendance de fond du marché de la voiture d’occasion reste fortement orienté à la hausse.

Tendance de fond orientée à la hausse

Les Français souhaitent de plus en plus acheter d’occasion, c’est le résultat de baromètres successifs de la consommation des ménages. La voiture d’occasion n’échappe pas à cette règle, et de nouveaux acteurs entrent sur le marché pour permettre d’acheter une voiture d’occasion directement en ligne, en passant par un tiers de confiance qui vient rassurer à la fois le vendeur et l’acheteur.

Deuxièmement, l’interdiction souhaitée de la production de véhicules thermiques en Europe va développer le marché de l’occasion. Car les ménages qui souhaiteront continuer de conduire un véhicule à essence n’auront d’autre choix que de se tourner vers la voiture d’occasion.

Enfin, nous constatons à plus court terme une montée en gamme des véhicules neufs. A l’image du groupe Stellantis qui a arrêté de fabriquer des modèles à moins de 20.000 euros pour sa marque Peugeot. Cela a tendance à exclure les ménages qui ne souhaitent pas débourser une telle somme, orientés de fait vers le marché du véhicule d’occasion.

La question des pièces détachées

Néanmoins, un inconnu de taille demeure : la question des pièces détachées. Comment les Français qui souhaitent garder un véhicule ancien vont-ils pouvoir se fournir en pièces détachées quand le constructeur automobile aura arrêté la production du modèle en question ?

Aujourd’hui, les casses auto récupèrent le plus de pièces possibles sur les voitures destinées au rebut. Cette valorisation des pièces détachées encore utilisables a été accentuée par la loi Agec. Même les pièces électroniques sont concernées par cette seconde vie. Rien ne semble donc plus pouvoir arrêter l’essor du véhicule d’occasion !

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