Le groupe Seqens est en train de bâtir un site industriel qui porte la signature de la reconquête de la souveraineté française en matière de médicaments. Ainsi, dans l’Isère, et plus précisément au coeur de la plateforme chimique des Roches, sur la commune de Roussillon, Seqens est en train de faire construire un bâtiment de 45 mètres de haut destiné à la production industrielle de paracétamol made in France.
Fabrication de paracétamol en France : 15.000 tonnes attendues par an
Ce site industriel signe le grand retour de la fabrication de paracétamol en France. Pas moins de 15.000 tonnes de cette molécule seront produites chaque année sur le site grenoblois. La disparition de la fabrication de paracétamol en France remonte à 2007 avec la disparition du dernier site industriel de production. A l’époque, seuls les syndicats semblaient s’en émouvoir. Il faut dire que nous étions au cœur de la mondialisation. Les groupes pharmaceutiques grandissaient et délocalisaient le plus possible pour réduire les coûts de production.
Seuls les laboratoires de recherche, qui étudient de nouvelles molécules, ou les unités R&D qui réalisent des mesures physico-chimiques restaient implantées en France. Mais, depuis la crise de la Covid-19, les gouvernements prennent conscience de l’importance de la fabrication de médicaments au plus près du consommateur final. A titre d’exemple, l’Etat du Maroc avait décidé en pleine crise de la Covid, de réquisitionner toute la production d’hydroxychloroquine produite par le groupe Sanofi sur son territoire.

Financement de l’Etat à hauteur de 30%
Le site isérois des Roches qui va relancer la fabrication de paracétamol en France avec une chaîne de fabrication flambant neuve va être financé par l’Etat à hauteur de 30%. Cela représente un investissement de 30 millions d’euros dans le cadre du plan de reconquête sanitaire.
Le groupe Seqens bénéficie de ce plan, qui lui permettra également de pérenniser son activité de contrôle qualité pour la fabrication d’aspirine. D’un point de vue environnemental, ce site industriel apporte également une bonne nouvelle puisqu’il rejettera 75% d’émissions de gaz à effet de serre en moins par rapport à une usine équivalente en Inde ou en Chine.