Rechercher

Les liquidations judiciaires au plus haut en France

Table des matières

En 2023, environ 140 dirigeants d’entreprise ont été contraints de rejoindre les rangs des chômeurs quotidiennement, culminant à 51,555 dirigeants affectés tout au long de l’année, d’après une analyse menée par l’Association GSC et Altares Dun & Bradstreet. Cette situation marque une augmentation significative de plus de 33% en comparaison à l’année 2022.

Cette année a vu le nombre de dirigeants perdant leur emploi surpasser les niveaux pré-pandémie de Covid-19, atteignant un pic inédit depuis 2016, selon le rapport. L’étude pointe du doigt plusieurs facteurs tels que la montée des taux d’intérêt, l’endettement accru des entreprises, l’arrêt des aides gouvernementales liées à la Covid-19, et la fin du moratoire de l’Urssaf, anticipant ainsi une vague d’insolvabilités et de pertes d’emploi conséquentes en France, explique Anthony Streicher, le président de l’Association GSC.

Les TPE sont les plus touchées, ainsi que les entrepreneurs les plus âgés

En analysant les données plus en détail, il apparaît que la grande majorité des entrepreneurs touchés, soit plus de 90%, géraient des entreprises de moins de cinq employés. Ceux à la tête d’entreprises comptant entre six et neuf salariés ont été les plus durement frappés, avec une augmentation de 51,3% des pertes d’emploi sur un an.

L’âge médian des entrepreneurs affectés est de 46 ans, les plus âgés étant particulièrement à risque : un tiers d’entre eux ayant plus de 51 ans. À l’opposé, les jeunes entrepreneurs de moins de 26 ans ont également été gravement impactés, avec une hausse de 33,5% sur un an.

Le bâtiment et la restauration en première ligne

Les secteurs du bâtiment et de la restauration comptent le plus grand nombre de dirigeants en recherche d’emploi, avec respectivement plus de 10.000 et plus de 5.000 chefs d’entreprise affectés. Selon un cabinet d’expert comptable à Paris contacté, l’inflation et l’impossibilité de rembourser les PGE contractés sont les deux critères primordiaux qui expliquent cette hausse des liquidations judiciaires.

L’inflation et l’augmentation des taux d’intérêt en 2023 ont eu un impact profond sur plusieurs secteurs, notamment les agences immobilières, le commerce de détail et la construction, enregistrant des hausses de pertes d’emploi de 103,4%, 52,4% et 40,2% respectivement.

Plus d'articles

Recevez Refrance

Directement dans votre boîte aux lettres

Vos données resteront la propriété exclusive de Refrance et ne seront utilisées qu’à des fins éditoriales

Vous avez bien été abonné à la newsletter

Il y a eu une erreur en essayant d’envoyer votre demande. Veuillez essayer à nouveau.

Refrance : Revue Economique de France utilisera ces informations uniquement pour vous envoyer sa newsletter. Vos données ne seront pas utilisées à des fins commerciales.