Le projet Hynovera, dont nous vous avions parlé ici, qui visait à produire du carburant vert pour avions sur le site industriel de l’ancienne centrale à charbon de Gardanne-Meyreuil ne verra pas le jour. Après une concertation publique de plusieurs mois, le PDG de la société Hy2gen, Cyril Dufau-Sansot, porteuse du projet Hynovera, a annoncé sur France Bleu Provence « modifier structurellement le projet » pour prendre en compte quatre points essentiels liés la concertation.
Capacité de production divisée par deux pour le projet Hynovera
Le futur site industriel aura une capacité de production divisée par deux « pour sortir du classement Seveso ». Concrètement, Cyril Dufau-Sansot explique que la production de méthanol sera abandonnée, au profit de la seule production de SAF (Sustainable alternative fuel), un carburant pour avions renouvelable. La capacité de production d’hydrogène sera elle divisée par 8 ou 10, ce qui limitera les besoins en eaux du site industriel, ainsi que ses besoins en électricité.
En quittant le classement Seveso et en réduisant les besoins du futur site Hynovera, Cyril Dufau-Sansot explique avoir compris les inquiétudes de la population, compte tenu de la proximité urbaine (logements, école…).

Hy2gen change de technologie pour la production énergétique
La technologie énergétique sera elle aussi changée, pour prendre en compte la question de la ressource en bois. Le projet Hynovera s’adapte donc à la question forestière, comme l’indique le PDG d’Hy2gen : « On était sur une technologie de gazéification de bois, donc on avait besoin de plaquette forestière (…) on va passer sur un modèle de distillerie, avec de la fermentation de bois avant distillerie ».
Désormais, suite à ce projet d’adaptation du projet d’Hy2gen, une concertation complémentaire va avoir lieu. Mais le PDG de la société s’estime confiant. Affaire à suivre…