Dans le cadre du projet de loi de finances de la Sécurité Sociale 2024, le gouvernement souhaite réformer le transport sanitaire de malades. Concrètement, cela signifie que les taxis qui s’occupent du transport sanitaire ne devront plus transporter les patients les uns après les autres, mais réaliser du covoiturage en transportant plusieurs malades simultanément jusqu’à l’hôpital.
Réforme du transport sanitaire de malades : ce que le gouvernement prévoit
Le gouvernement souhaite faire des économies sur le transport sanitaire de malades, qui pèse aujourd’hui sur les comptes de la sécurité sociale. En obligeant les taxis à pratiquer le covoiturage, il souhaite ainsi réduire directement leur chiffre d’affaires lié au transport sanitaire de malades.
Par exemple, un taxi de Lempdes (petite ville du Puy-de-Dôme) qui se rend au CHU de Clermont-Ferrand réaliserait un seul aller-retour avec 3 malades plutôt que trois allers-retours avec un seul patient.
Le gouvernement envisage également de recourir à des véhicules légers de transport de personnes pour réaliser ce type de missions.
Grogne des taxis
A l’échelle nationale, cette mesure provoque une véritable grogne chez les chauffeurs de taxis. Cette réforme du transport sanitaire de malades va sérieusement amputer leur chiffre d’affaires, dans un contexte où la concurrence avec les VTC n’a jamais été aussi élevée.
Ils ont manifesté début décembre, bloquant momentanément le trafic dans la plupart des grandes villes de France. A ce jour, leur ras-le-bol n’a pas été entendu par le gouvernement.