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Le slow tourisme, quand les territoires ruraux innovent

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Le Slow Tourisme Lab est le premier incubateur destiné aux start up et aux entreprises qui innovent dans le tourisme durable. L’itinérance douce, c’est le positionnement de la structure d’accompagnement portée par France Lab Tourisme dans l’Aube, plus particulièrement à Troyes.

Innover dans et pour les ruralités

Lorsque l’on évoque le tourisme durable un nouveau rapport au temps naît qui nous conduit à considérer l’impact sur la nature, et se défaire de la surconsommation et de la rentabilité de l’instant. La recherche d’authenticité est une réponse à nos sociétés virtuelles et la course contre le temps.

Accentuée par la COVID-19 et l’essor de l’économie circulaire, le slow tourisme fait de plus en plus d’adeptes qui ne recherchent pas forcément la photo instagrammable, le spot, mais l’intensité du moment et l’émotion ressentie à l’occasion.

C’est d’ailleurs l’engagement de France Tourisme Lab qui soutient sur tous les territoires un réseau national d’incubateurs et d’accélérateurs du tourisme. A Troyes, l’on mise sur le Slow Tourisme Lab pour innover dans le secteur, définir les enjeux et les perspectives.

Les temps changent et les comportements touristiques suivent. En septembre 2021, une étude publiée par Kantar x L’ADN indiquait que 64% des français se sentent aujourd’hui concernés par le tourisme durable. Entre mai 2020 et mai 2021, la vente de camping car a augmenté de 41%. Le message s’impose : les français ont soif d’authenticité et souhaitent voyager autrement !

Le slow tourisme fait partie des volets soutenus par le plan France Relance à travers le Fonds Tourisme Durable qui a alloué plus de 50 millions d’euros en soutien à la transformation de la filière.

Le slow tourisme permet au secteur de se réinventer

Plusieurs start up ont rejoint l’aventure du Slow Tourisme Lab. Pour l’occasion, nous avons rencontré Etienne Veauvy, fondateur de La Petite Vadrouille. Cet ancien cadre financier a changé de vie en juillet 2019. Il s’est alors mis en quête un incubateur dédié au Slow Tourisme. La plupart sont souvent tournés vers le tourisme urbain, c’est donc en toute logique qu’il rejoint Slow Tourisme Lab à Troyes « plus proche de son ADN » et rend vivant l’adage selon lequel le bonheur se situe dans le chemin, encore faut-il s’accorder le temps de le ressentir !

Lorsque nous lui avons demandé ses perspectives de développement après seulement 3 ans d’existence et plusieurs confinements, Etienne Veauvy nous rappelle trois piliers fondamentaux de son entreprise :

  • L’unicité, la variété et la qualité de la base de données paysages et visages  en dehors du radar de l’univers touristique balisé et qui grandit tous les jours ;
  • La connaissance très pointue et indispensable des territoires par le fondateur passionné de cartographie depuis son enfance qui enchaîne les expéditions depuis plus de 15 ans et qui continue à aller sur le terrain.
  • La méthode unique pour associer la bonne expérience à la bonne personne (en tenant compte de son univers, sa psychologie et de ses envies !) avec l’ambition d’automatiser 80% du processus en conservant 20% d’intelligence humaine indissociable au sur-mesure : l’idée serait de permettre de faciliter l’organisation d’un évènement jusqu’à fournir un contenu très personnalisé et inédit pour les particuliers et les managers d’entreprise pour leur team building.

 Si la crise sanitaire a ralenti son développement, Etienne Veauvy évoque de nouvelles perspectives avec de nouvelles offres BtoB qui ont sur le point d’être lancées comme une conciergerie loisirs pour les cabinets d’avocats, les fonds d’investissement ou encore les cabinets de chasseur de tête qui n’ont pas de CSE et un accès à une partie de sa base de données pour les CSE. Il compte à ce titre recruter de nouvelles forces vives en alternance dès mars prochain.

Il évoque son souhait de développer une véritable clientèle entreprise : « Les entreprises tout comme les particuliers sont de plus en plus attirés par des moments de vie qui vont au-delà du simple divertissement. C’est le tourisme transformationnel, terme très pompeux mais qui illustre cette tendance. Je conçois des programmes packagés à la journée pour les entreprises qui seront plus simples à commercialiser grâce à un partenaire mais en gardant un contenu original et décalé. L’idée est de partir une journée en ayant la sensation d’être parti 3 jours en temps ressenti »

Des vacances en France proches de la maison

Quand on lui demande si La Petite Vadrouille privilégie le slow tourisme en France, Etienne Veauvy nous répond que « L’émerveillement de proximité est très souvent associé à la surprise. Les attentes ne sont pas les mêmes lorsqu’on part loin ; il peut y avoir la tentation de vouloir « optimiser l’investissement d’un voyage », ajoutant que « Le contexte favorise le voyage de proximité et on est souvent surpris à l’infini. »

Aujourd’hui, la Petite Vadrouille continue d’innover dans le slow tourisme en nouant des partenariats « je me rapproche d’un partenaire qui va m’aider à me faire connaitre auprès de clients entreprises. Je développe également des partenariats avec des personnes qui vont m’aider à créer des expériences uniques (un pilote de Yak, un collectionneur d’avions, l’homme le plus fort de France etc) ».

La société de déconsommation séduit de plus en plus d’adeptes.

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